L |
e cyclisme a toujours été un sport dangereux et nous sommes toujours inquiets, lorsque nous assistons à une arrivée massive. Les sprinters prennent de plus en plus de risques afin de s'imposer.
Certes comme l'a indiqué Jimmy Casper l'autre jour, lors de la présentation de la Côte Picarde au Crotoy, il existe une sorte de code d'honneur entre les sprinters. Entre eux, les sprinters se respectent. Mais parfois il arrive que les "poissons pilotes" c'est à dire les équipiers qui préparent le sprint pour leur leader, qui commettent des erreurs en quittant par exemple leur couloir.
Mais il arrive aussi que les chutes résultent de fautes des organisateurs comme cela vient de se produire lors de l'arrivée de la première étape du Tour du Pays Basque, près de Bilbao.
U |
ne terrible chute a expédié plusieurs coureurs qui ne se sont pas relevés.
Ainsi, l'Américain Peter Stetina a été relevé avec une fracture de la rotule droit et quatre côtes. D'où la colère de son directeur sportif Yvon Ledanois qui s'en est pris aux organisateurs.
"On va au casse-pipe. Ils attendent qu'il y ait des morts" leur-t-il a lancé, rouge de colère.
Ce Tour du Pays Basque est donc considéré comme dangereux et nul doute, qu'(à l'avenir les directeurs sportifs vont hésiter avant d'envoyer une équipe.
Autre accident grave survenu ce week-end: le Tour des Flandres. Les images sont irréfutables et accablantes. Une voiture Shimano veut absolument doubler des coureurs. Le passage est très étroit mais qu'importe, le pilote veut passer quoiqu'il arrive.
Le résultat est là: des coureurs vont au sol. Parmi eux le Français Sébastien Chavanel. Pourtant, le Tour des Flandres est une des plus grandes courses au monde, censée être irréprochable au niveau de l'organisation. Le directeur sportif de la FdJ Marc Madiot a poussé aussi un coup de gueule contre le directeur de course qui n'a pas été à la hauteur.
E |
nfin, la sécurité a aussi des conséquences chez nous en Picardie.
En effet, Yoann Moreau, le fils de l'ancien champion olympique Francis Moreau, a décidé d'arrêter la compétition alors qu'il n'a que 19 ans. Récemment, il a été heurté par une voiture et il a dit à son père "Je ne veux pas mourir sur un vélo".
Des propos certes lourds de conséquence mais que nous partageons complètement.
Dans le cyclisme, la SECURITE passe avant tout.
Lionel HERBET – 07 avril 2015
Écrire commentaire