Deux sensations nous étreignent ce mardi soir, après avoir suivi, à la télévision, l’étape du Tour de France qui menait les coureurs à Vittel.
D’abord la victoire d’Arnaud Demare qui a réalisé le sprint parfait, sortant de sa boîte au bon moment et surtout, faisant preuve d’un sacré coup d’œil.
Le Beauvaisien porteur du maillot tricolore et qui avait manqué de peu la victoire lundi (il avait été devancé par l’Allemand Kittel) est tellement confiant qu’il envisage de revêtir le maillot vert.
A l’heure actuelle, et en s’appuyant sur ses déclarations, on se dit que Demare est non seulement le meilleur sprinter français mais peut-être aussi mondial. Du moins, n’a-t-il plus rien à envier aux Kittel, Greipel, Cavendish, Krisroff, Bouhanni et Sagan.
C’est la première victoire du Beauvaisien dans un grand Tour et ce n’est pas la dernière.
Et puis comme nous sommes toujours Picards, cela nous fait quand même drôle de voir que Demare est le premier Français à remporter au sprint une victoire d’étape dans la Grande Boucle. Il faut remonter à 2006 pour trouver trace d’un précédent succès avec un autre Picard, Jimmy Casper qui lui avait gagné en 2006.
Voilà pour le premier enseignement.
Le deuxième est beaucoup plus inquiétant. L’autre jour, Laurent Jalabert reconnaissait que son cœur battait plus fort, à mesure que le peloton se rapprochait de l’arrivée.
Il y a vraiment de quoi. Aujourd’hui deux chutes ont eu lieu mais la deuxième a été la plus grave car survenue très près de la banderole et surtout, occasionnée par un coureur et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du champion du monde Peter Sagan.
Celui-ci a envoyé un coup de coude à Cavendish et cela a entrainé la chute à la fois spectaculaire mais dangereuse du coureur Britannique.
Il ne faut jamais oublier que des vitesses de plus de 60 km/h sont enregistrées.
Le cyclisme est un sport dangereux. Il l’est à l’entrainement car les coureurs sont parfois renversés par des automobilistes.
Mais hélas, le danger existe aussi, plus que jamais, en course. Dès qu’il y a sprint massif, c’est la nervosité et l’affolement dans le groupe des prétendants à la victoire.
Alors, oui il y a danger. Les meilleurs se portent en tête et certains n’hésitent pas à prendre tous les risques et à balancer leurs adversaires ou à quitter leur trajectoire. Dès lors, la chute devient inévitable.
Et dire qu’en mai dernier, les organisateurs du Tour d’Italie voulaient organiser le prix du meilleur descendeur en montagne.
Heureusement, après les réactions hostiles des coureurs et directeurs sportifs, le projet n’a pas vu le jour et c’est tant mieux.
Mais il n’empêche que le sport cycliste reste dangereux surtout dans le genre d’arrivée comme celle de ce mardi. Le cyclisme ne doit pas s’identifier « aux Jeux du Cirque ».
Lionel Herbet 04 juillet 2017